Autour de Spiennes

Le blog des mines néolithiques de Spiennes et de l'archéologie en Wallonie

8 janvier 2014

La formation de la craie en images

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 11:11

CoccolitheCraie

La craie c’est quoi finalement? Comment se forme-t-elle? Quand? Á l’Ă©chelle de la France : OĂč en trouve-t-on? François Michel, gĂ©ologue de formation, a le chic pour vulgariser les sciences de la terre et rĂ©pondre Ă  toutes ces questions en quelques minutes. Je vous propose de le retrouver dans l’Ă©mission …au tableau! d’Universcience.tv. Bon visionnage !


Image : fragments de coccolithes dans la craie.

Source : Universcience.tv

2 octobre 2012

Néandertal, de la légende noire à la légende dorée

Filed under: Paleo et MĂ©so,Presse & Medias,Publications,Questions naives — Jean-Pierre LIPPUS @ 0:00

Pour Erik Trinkaus et Pat Shipman, auteurs d’une histoire de NĂ©andertal, « la place exacte des NĂ©andertaliens dans notre arbre gĂ©nĂ©alogique fait encore l’objet de dĂ©bats. En prĂšs de cent quarante ans, ils sont passĂ©s par presque tous les liens de parentĂ© imaginables avec nous. Certains les ont fait entrer dans notre espĂšce moderne et d’autres les ont repoussĂ©s sur la branche la plus Ă©loignĂ©e de notre arbre ». Et Yves Coppens, dans sa prĂ©face Ă  ce mĂȘme ouvrage, voit en NĂ©andertal, « l’Homme fossile le plus maltraitĂ© de l’histoire de la palĂ©ontologie »

1. PromenĂ© de branches en branches, « maltraitĂ© » par la science, NĂ©andertal l’est-il autant dans sa prĂ©sentation aux Français ? À quoi ressemble-t-il ?

ConsidĂ©rĂ©, dĂšs sa dĂ©couverte en 1856, non comme un homme prĂ©historique, mais comme un spĂ©cimen pathologique de l’homme moderne, NĂ©andertal ne voit son anciennetĂ© enfin reconnue, en 1865, que pour apparaĂźtre sous les traits d’un sauvage proche du singe. Cette vision change avec la dĂ©couverte, en 1866, de deux squelettes nĂ©andertaliens Ă  Spy d’Orneau, en Belgique. Ces fossiles « entraĂźnĂšrent une rĂ©vision forcĂ©e de l’opinion dominante, et les arguments selon lesquels ils Ă©taient pathologiques ou avaient appartenu Ă  des idiots commencĂšrent Ă  paraĂźtre un peu ridicules »

2. Entre 1899 et 1906, la mise Ă  jour de centaines d’ossements Ă  Krapina, en Croatie, confirme ce qui avait Ă©tĂ© pressenti Ă  Spy : NĂ©andertal est bien un ĂȘtre humain archaĂŻque. Pourtant, trois ans aprĂšs les fouilles croates, les lecteurs de L’Illustration y dĂ©couvrent un portrait bien peu flatteur. (suite..)

 

Source : Hominidés

9 mai 2012

Ötzi – Des globules rouges prĂ©servĂ©es dans une momie pendant 5.300 ans

Des globules rouges ont Ă©tĂ© prĂ©servĂ©s durant plus de 5.000 ans dans le corps momifiĂ© d’Ötzi, l’homme des glaces dĂ©couvert en 1991 dans un glacier alpin entre l’Autriche et l’Italie, dĂ©montre une Ă©tude publiĂ©e mardi par la revue de la Royal Society britannique.

Remarquablement bien conservĂ©e par les glaces, la momie d’Ötzi renfermait encore des tissus intacts et mĂȘme des Ă©lĂ©ments du systĂšme nerveux, mais aucune trace de sang n’avait pu y ĂȘtre dĂ©celĂ©e par les scientifiques. ??Initialement, les chercheurs Ă©tudiant l’homme des glaces avaient pensĂ© que son sang s’Ă©tait auto-dĂ©truit au fil du temps, jusqu’Ă  ce que des tests plus poussĂ©s rĂ©vĂšlent des traces de rĂ©sidus sanguins dans ses nombreuses blessures. NĂ©anmoins, aucune cellule sanguine intacte n’avait pu ĂȘtre formellement identifiĂ©e quelque 5.300 ans aprĂšs la mort violente d’Ötzi, prĂ©cĂ©dĂ©e par une lente agonie. ?? »Jusqu’Ă  prĂ©sent, on ignorait avec prĂ©cision combien de temps le sang pouvait survivre, et encore plus Ă  quoi pouvaient ressembler des cellules sanguines datant de la pĂ©riode du Chalcolithique« , explique l’anthropologue Albert Zink, spĂ©cialiste de cette momie unique en son genre. M. Zink et ses collĂšgues ont utilisĂ© des techniques de pointe pour pousser plus loin l’autopsie d’Ötzi….. (suite)

Source :  Wikistrike –   7sur7.be

30 avril 2012

Les mĂ©tiers de l’archĂ©ologie – palynologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives,Sur le Web — Jean-Philippe Collin @ 0:00


AprĂšs avoir visionnĂ© les animations humoristiques « Les experts de l’archĂ©ologie« , je vous propose de dĂ©couvrir le travail de certains de ces spĂ©cialistes en chair et en os. Ce lundi, nous dĂ©couvrons le travail d’une palynologuqe, Delphine Barbier-Pain.

Les pollens piĂ©gĂ©s dans la terre peuvent se conserver de trĂšs longue durĂ©e notamment dans les zones humides comme les tourbiĂšres. Leurs prĂ©lĂšvements et leurs analyses en laboratoire permettent au palynologue de dĂ©terminer les espĂšces vĂ©gĂ©tales et leur proportion Ă  certaines pĂ©riodes donnĂ©es. Il peut ainsi reconstituer l’évolution du paysage sur des milliers d’annĂ©es et apprĂ©hender l’environnement vĂ©gĂ©tal des sites archĂ©ologiques tant naturel qu’anthropisĂ©.
Delphine Barbier-Pain nous raconte sa vocation de palynologue, sa dĂ©marche d’analyse et ses rĂ©sultats scientifiques.


Source : INRAP

23 avril 2012

Les experts de l’archĂ©ologie

Filed under: Films sur le Web,Questions naives,Sur le Web — Jean-Philippe Collin @ 0:00


Si vous n’avez pas eu l’occasion, ces derniers lundis, de visionner toutes les animations humoristiques « les experts de l’archĂ©ologie », rĂ©alisĂ©s par J. ClertĂ©, M. Chevalier, et P.E. Lyet Ă  la demande de l’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP), c’est l’occasion de vous rattraper :

Le xylologue
L’archĂ©ozoologue
Le tracéologue
Le topographe
Le palynologue
Le géomorphologue
Le céramologue
L’anthropologue
L’anthracologue

Et bien sur l’archĂ©ologue !

Source :INRAP-mutlimédia

16 avril 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – l’anthracologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ».
Cette semaine, je vous propose la derniĂšre de cette sĂ©rie de vidĂ©os rĂ©alisĂ©es par Joris ClertĂ©, Marc Chevalier et Pierre-Emmanuel Lyet, l’animation dĂ©diĂ©e Ă  Ă  l’anthracologue !
Le passé reprend vie !

9 avril 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – l’anthropologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ». Je vous propose de (re-)dĂ©couvrir cette semaine l’animation consacrĂ©e Ă  l’anthropologue !
Le passé reprend vie !

2 avril 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – le cĂ©ramologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ». Je vous propose de (re-)dĂ©couvrir cette semaine l’animation consacrĂ©e au cĂ©ramologue !
Le passé reprend vie !

26 mars 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – le gĂ©omorphologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ». Je vous propose de (re-)dĂ©couvrir cette semaine l’animation consacrĂ©e au gĂ©omorphologue !
Le passé reprend vie !

19 mars 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – le palynologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ». Je vous propose de (re-)dĂ©couvrir cette semaine l’animation consacrĂ©e au palynologue !
Le passé reprend vie !

12 mars 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – le topographe

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ». Je vous propose de (re-)dĂ©couvrir cette semaine l’animation consacrĂ©e au topographe !
Le passé reprend vie !

5 mars 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – le tracĂ©ologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ». Je vous propose de (re-)dĂ©couvrir cette semaine l’animation consacrĂ©e au tracĂ©ologue !
Le passé reprend vie !

27 février 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – l’archĂ©ozoologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ». Je vous propose de (re-)dĂ©couvrir cette semaine l’animation consacrĂ©e Ă  l’archĂ©ozoologue.
Le passé reprend vie !

20 février 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – le xylologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherche et d’archĂ©ologie prĂ©ventive (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ». Je vous propose de (re-)dĂ©couvrir cette semaine l’animation consacrĂ©e au xylologue.
Le passé reprend vie !

13 février 2012

Les experts de l’archĂ©ologie – l’archĂ©ologue

Filed under: Films sur le Web,Questions naives — Jean-Philippe Collin @ 0:00

L’institut national de recherches archĂ©ologiques prĂ©ventives (INRAP) a fait rĂ©aliser une sĂ©rie de courtes animations humoristiques dressant un portrait des diffĂ©rents « experts de l’archĂ©ologie ». Je vous propose de (re-)dĂ©couvrir cette semaine l’animation consacrĂ©e Ă  l’archĂ©ologue.
Le passé reprend vie !

11 novembre 2011

Comment faisait-on du feu à la préhistoire ?

Filed under: Films sur le Web,Paleo et MĂ©so,Questions naives — HĂ©lĂšne Collet @ 17:17

Comment faisait-on du feu à la préhistoire ? Si vous voulez le savoir cliquer ici et découvrez une courte séquence de Jacques Collina-Girard, géologue et préhistorien sur ce sujet.
Un dossier trĂšs complet sur cette question rĂ©alisĂ© par le mĂȘme auteur est disponible sur futura-sciences
Source de l’image illustrant le post : PalĂ©obox

18 février 2008

Pourquoi fouille-t-on un puits et ne prend-t-on pas simplement les objets qui s’y trouvent ?

Filed under: Questions naives,SRPH — Quentin Goffette @ 10:10

Cette question peut ĂȘtre Ă©tendue Ă  l’archĂ©ologie en gĂ©nĂ©ral : pourquoi ne pas simplement « prendre » le mobilier, les objets prĂ©sents dans les gisements ? Depuis Neandertal, l’homme a ramassĂ© des objets dans l’unique but d’en constituer des collections (coquillages, fossiles, 
) et ce jusqu’il y a peu. Ce n’est que depuis quelques dĂ©cennies, avec l’apparition de l’archĂ©ologie telle qu’elle est pratiquĂ©e aujourd’hui, que le mobilier n’est plus que l’un des nombreux facteurs pris en compte lors de la fouille.

L’objet et son contexte
pic.jpg Le but de l’archĂ©ologie est de comprendre la maniĂšre dont vivaient les hommes Ă  partir des vestiges qu’ils nous ont laissĂ©s. Ainsi, il ne suffit plus seulement d’extraire un objet du sol pour le placer dans une vitrine mais bien de le situer le plus prĂ©cisĂ©ment possible dans le temps, de comprendre au mieux sa nature et ses fonctions, de dĂ©couvrir la maniĂšre dont il Ă©tait utilisĂ©, bref, d’en tirer un maximum d’informations. Bien souvent, l’objet hors de son contexte ne permet que peu d’interprĂ©tations : que pourrait-on tirer d’un pic comme en livrent les miniĂšres nĂ©olithique de Spiennes, s’il Ă©tait dĂ©couvert, seul, en surface ? L’objet est en silex et a Ă©tĂ© taillĂ© pour lui donner une forme particuliĂšre. Ses utilisations pourraient ĂȘtre diverses : outil agricole, arme ? De quelle Ă©poque date-t-il ? Etait-il utilisĂ© tel quel ou n’est-ce qu’une Ă©bauche non terminĂ©e ? Bien qu’un peu caricatural, ce scĂ©nario exprime les limites de l’objet seul en comparaison de ce qu’il peut nous apprendre lorsqu’il est en place.

Les objets
 et bien plus !
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L’archĂ©ologie ne s’intĂ©resse pas qu’aux « objets » en tant que crĂ©ations humaines (artefacts). Tous les vestiges laissĂ©s par nos ancĂȘtres sont analysĂ©s. Les habitats, les dĂ©chets, les ateliers, les tombes et ossements humains, tous les tĂ©moins de la vie humaine sont pris en compte. Mais bien plus encore ! Depuis les annĂ©es ’50, d’autres sciences dites « auxiliaires » se joignent Ă  l’archĂ©ologie pour pousser toujours plus loin notre comprĂ©hension du passĂ©. L’anthracologie qui Ă©tudie les charbons de bois, la palĂ©oanthropologie qui Ă©tudie les os humains, l’archĂ©ozoologie qui Ă©tudie les os des animaux Ă©levĂ©s, chassĂ©s ou simplement retrouvĂ©s Ă  proximitĂ© des humains. Des Ă©lĂ©ments ayant indirectement Ă©tĂ© en relation avec la vie des hommes sont Ă©galement pris en compte : les pollens Ă©tudiĂ©s par la palynologie ou les mollusques Ă©tudiĂ©s par la malacologie nous aident Ă  reconstituer l’environnement de nos ancĂȘtres ainsi que leurs relations Ă  cet environnement. Pour permettre ces Ă©tudes poussĂ©es, les archĂ©ologues prennent des Ă©chantillons. Ceux-ci, prĂ©levĂ©s sur le chantier soit par l’archĂ©ologue, soit par des spĂ©cialistes qui les analyseront ensuite en laboratoire.
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Objet, me diras-tu ton Ăąge ?
Arracher un objet Ă  son contexte archĂ©ologique, c’est Ă©galement perdre sa place dans le temps. GrĂące aux objets qui se trouvent Ă  proximitĂ©, soit dans une mĂȘme couche, soit dans une couche supĂ©rieure ou dans une couche infĂ©rieure, il est possible de reconstituer une chronologie des Ă©vĂ©nements. Cette chronologie est dite « relative » car sans datation « chiffrĂ©e ». Certains matĂ©riaux permettent une datation dite « absolue » (exprimĂ©e en annĂ©es). Les matĂ©riaux organiques peuvent ainsi fournir une date sur base de la quantitĂ© de carbone qu’ils contiennent (technique du carbone 14). Une autre technique appliquĂ©e au bois peut parfois permettre une datation trĂšs prĂ©cise grĂące Ă  l’analyse des cernes de croissance de l’arbre dont est issu le matĂ©riau (analyse dendrochronologique). Mais dans tous les autres cas, les objets demeurent muets. Sauf si des matiĂšres organiques comme des charbons de bois ou des os, qui eux sont datables, se trouvent dans une mĂȘme unitĂ© stratigraphique que ces objets. En effet, s’ils se trouvent dans une mĂȘme unitĂ© stratigraphique, ces objets ont Ă©tĂ© enterrĂ©s en mĂȘme temps! Donc en datant les matiĂšres organiques associĂ©es Ă  l’objet, ce dernier peut ĂȘtre datĂ©.

« Créations immatérielles »
Un autre aspect important, particuliĂšrement lors de la fouille d’un puits comme Ă  Spiennes, d’un trou de poteau ou d’une fosse est de repĂ©rer les structures immatĂ©rielles. Un puits creusĂ© dans la terre se diffĂ©rencie relativement peu du substrat qui l’entoure. Pourtant il peut fournir de nombreuses informations sur les activitĂ©s humaines
 et apporter tout un lot de nouvelles interrogations. Comment Ă©tait-il creusĂ© ? Avec quels outils ? Combien de temps est-il restĂ© ouvert ? A-t-il eu plusieurs fonctions ? La fouille peut, bien sĂ»r, apporter une sĂ©rie de rĂ©ponses. En Ă©tudiant la succession et la composition des couches qui remplissent l’une de ces structures, ont peut reconstituer la façon dont elle a Ă©tĂ© comblĂ©e : par l’homme, par les intempĂ©ries, par un Ă©boulement, 
 ou souvent par une combinaison de plusieurs facteurs.
psp-puits-6.jpg

En bref
L’archĂ©ologie se nourrit de tous les Ă©lĂ©ments qui ont, de prĂšs ou de loin, fait partie de la vie des hommes. Qu’il s’agisse des objets qu’ils ont façonnĂ©s, des structures qu’ils ont creusĂ©es ou Ă©rigĂ©es, de l’environnement dans lequel ils ont vĂ©cu, la moindre parcelle d’information est recueillie pour en tirer un maximum d’enseignements. Une fois que les chercheurs ont recueilli un maximum d’informations, rien n’empĂȘche enfin l’objet de terminer sa vie dans une vitrine et d’instruire ainsi le public. Et qui sait, si ces vitrines ne seront pas fouillĂ©es un jour par les archĂ©ologues du futur ?

Quentin Goffette

8 décembre 2007

Pourquoi de nouvelles protections sont nécessaires pour notre patrimoine archéologique

Filed under: Questions naives — HĂ©lĂšne Collet @ 14:14

Le patrimoine archĂ©ologique est plus menacĂ© aujourd’hui que jamais. Les menaces sur notre patrimoine archĂ©ologique identifiĂ©es par le conseil de l’Europe dans les annĂ©es 60 concernaient les fouilles illĂ©gales et la nĂ©cessitĂ© de confier les recherches Ă  des personnes qualifiĂ©es. C’est pourquoi, il prĂ©conisait la crĂ©ation de lĂ©gislations ad hoc.
A partir des annĂ©es 70, une nouvelle menace est venue s’ajouter, il s’agit du nombre croissant d’infrastructures tels qu’autoroutes, chemins de fer et Ă©quipements touristiques. On a jamais autant construit qu’aujourd’hui et les surfaces amĂ©nagĂ©es chaque annĂ©e sont de plus en plus importantes. Ce dĂ©veloppement spectaculaire des surfaces concernĂ©es par les constructions, sont chez nous, par exemple, les nouveaux modes d’habitat (lotissements) ou de service et d’industrie (zonings). Des zones entiĂšres jusque lĂ  intactes sont maintenant touchĂ©es.
Les constatations Ă©tablies par le Conseil de l’Europe ont Ă©tĂ© traduites en 1992 dans un texte appelĂ© « TraitĂ© de Malte ou Convention de La Valette ». Ce texte souligne qu’il faut des lĂ©gislations qui permettent de crĂ©er des rĂ©serves archĂ©ologiques, et lorsque ce n’est pas possible, des politiques pour garantir une prise en charge des travaux archĂ©ologiques prĂ©ventifs afin que ce patrimoine ne soit pas irrĂ©mĂ©diablement perdu.
L’image « des archives du sol irrĂ©mĂ©diablement dĂ©truites » n’est pas une figure de style mais une rĂ©alitĂ©. Fermez les yeux et imaginez deux secondes un campement de chasseurs cueilleurs du PalĂ©olithique supĂ©rieur tel qu’on nous le montre dans de superbes documentaires, ce ne sont que des silex et des os Ă©parpillĂ©s et pourtant ce sont eux qui ont permis de rĂ©aliser de tels documentaires. Imaginez maintenant combien de secondes, il faut Ă  un godet de pelle mĂ©canique pour envoyer tout cela balader et qu’est-ce que seront les quelques cailloux ramassĂ©s rapidement comparĂ©s Ă  ce que l’on aurait pu apprendre en fouillant.

Le texte de la convention de La Valette est la référence sur la protection de notre patrimoine. Vous pouvez le consulter ici malta_f.pdf

28 octobre 2007

De nouveaux liens dans l’article sur les crop circles

Filed under: Presse & Medias,Questions naives,Sur le Web — HĂ©lĂšne Collet @ 17:17

copyright doutagogo.over-blog.com

La rubrique sur les crop circles ci-dessous a Ă©tĂ© modifiĂ©e. De nouveaux liens ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s. Nous avons notamment dĂ©couvert un blog, celui d’AgnĂšs Lenoire qui s’intitule doutagogo oĂč il y a quelques mois elle a consacrĂ© un article aux crop circles ou cercles de culture http://doutagogo.over-blog.com/ Elle renvoie Ă©galement Ă  un article en anglais consacrĂ© aux crĂ©ateurs des crop circles pour lequel nous avons ajoutĂ© la rĂ©fĂ©rence.

AgnĂšs Lenoire collabore Ă©galement Ă  la revue « Sciences pseudo-sciences« . Elle a fait un blog qui s’intĂ©resse Ă  la science et explore un certain nombre d’idĂ©es reçues. Enfin, ce blog est aussi tout simplement trĂšs esthĂ©tique et vaut le dĂ©tour pour cela.

24 octobre 2007

En a-t-on enfin fini avec les crop circles ?

Filed under: Presse & Medias,Questions naives — HĂ©lĂšne Collet @ 22:22

westbury271.jpgL’Ă©mission « Questions Ă  la une » de la RTBF a prĂ©sentĂ© ce mercredi 24 octobre 2007 Ă  20h20 une Ă©mission consacrĂ©e aux crop circles littĂ©ralment les cercles de cĂ©rĂ©ales, appelĂ©s aussi agroglyphes, ces dessins qui sont formĂ©s dans les champs, qui remet enfin un peu les pendules Ă  l’heure. Depuis 2006, on a eu droit, chaquĂ© Ă©tĂ©, Ă  des pages entiĂšres, y compris dans des journaux sĂ©rieux, sur ces soi disants mystĂ©rieux dessins accompagnĂ©es des inĂ©vitables interviews de spĂ©cialistes. Les journalistes de la RTBF eux ont fait mieux et plus simple. AprĂšs avoir exposĂ© quelques donnĂ©es qui remettent dĂ©jĂ  un peu Ă  plat le « phĂ©nomĂšne », ils ont retrouvĂ© les crĂ©ateurs des agroglyphes qui sont apparus depuis 2006 prĂšs de la butte du lion de Waterloo. Est-ce que ce sera suffisant pour convaincre ? Ce qui est troublant, c’est la difficultĂ© de se forger une opinion. Les mĂ©dias aiment plutĂŽt entretenir le mystĂšre. Est-ce parce que c’est plus vendeur, moins rasant, plus fun ? Pourtant, le fait que les cercles Ă©taient simples et sont devenus de plus en plus complexes, le fait que que sont des cercles et des segments de cercles qui sont rĂ©alisĂ©s, ce qui est bien plus facile Ă  mettre en oeuvre que des droites, devrait interpeller tout un chacun. Dans l’Ă©mission, le crĂ©ateur de crop circles estime quant Ă  lui qu’en quelques heures, il y a moyen de trouver des informations sur internet qui montrent que ce sont des oeuvres humaines et ces informations sont disponibles de longue date comme par exemple cette page consacrĂ©e aux crop circles qui contient pas mal de donnĂ©es http://www.zetetique.ldh.org/agrogrammes.html ou cette page provenant d’AgnĂšs Lenoire oĂč Ă  la date du 28 juin 2007 elle a rĂ©alisĂ© une rubrique intitulĂ©e les crop circles ou cercles de culture http://doutagogo.over-blog.com/15-index.html
De la mĂȘme maniĂšre, les premiers crĂ©ateurs de ces cercles ont Ă©crit des bouquins pour dire que c’Ă©tait eux. D’autres ont fait leur site web comme les circlemakers
Ces coming out, qui datent dĂ©jĂ  d’un bout de temps, ne sont probablement pas Ă©trangers au dĂ©veloppement de la thĂ©orie selon laquelle il y a des vrais et des faux crop circles.
Alors pourquoi parler des crop circles dans un blog archĂ©ologique ? Et bien, ces petites bĂ©bĂȘtes ont eu, dĂšs l’origine, la fĂącheuse habitude d’apparaĂźtre Ă  proximitĂ© des ensembles mĂ©galithiques nĂ©olithiques de Stonehenge et Avebury. C’est mĂȘme apparemment dans cette rĂ©gion lĂ  qu’ils sont nĂ©s. Dans l’image ci-jointe, on voit, par exemple, un de ces fameux crop circles Ă  cĂŽtĂ© du tumulus de West Kenneth Avenue Ă  Avebury. Et chaque annĂ©e, il y en a des dizaines qui apparaissent dans ce coin. Et donc, la campagne du Wiltshire offre chaque Ă©tĂ©, outre des sites nĂ©olithiques grandioses, sont lot de curiositĂ©s qui va de gens organisant des rituels dans les dolmens aux autres qui viennent la nuit faire des crop circles.

L’Ă©mission « Questions Ă  la une » possĂšde son blog oĂč l’on peut prendre connaissance de la rĂ©action des tĂ©lĂ©spectateurs http://blogrtbf.typepad.com/qalu//2007/10/les-mystres-des.html

16 septembre 2007

Comment est-on sĂ»r qu’il s’agit d’un menhir ?

Filed under: NĂ©olithique,Presse & Medias,Questions naives — HĂ©lĂšne Collet @ 13:13

WerisLa dĂ©couverte d’un vĂ©ritable menhir(1) Ă  Haillot (province de Namur), la semaine passĂ©e, est l’occasion de voir comment les archĂ©ologues peuvent affirmer que certaines grandes pierres ont toutes les chances d’ĂȘtre des menhirs et d’autres pas. Est-ce qu’ils sont fous ces archĂ©ologues ?

Pour le dĂ©montrer, ils n’ont pas besoin de pendule mais de rigueur scientifique et de l’aide d’un gĂ©ologue. En effet, une connaissance du contexte gĂ©ologique est indispensable. Il faut savoir que des mĂ©canismes gĂ©ologiques peuvent ĂȘtre responsables du dĂ©pĂŽt de gros blocs, aujourd’hui isolĂ©s et peu profondĂ©ment enfouis, comme par exemple certains grĂšs dans le Hainaut. Il faut donc se mĂ©fier, toute pierre rencontrĂ©e n’est pas un mĂ©galithe ! Un bon critĂšre d’authenticitĂ© c’est que la pierre soit encore dressĂ©e et que l’on soit certain que ce n’est pas un maniaque des grandes pierres qui l’ait fait (si, si cela existe) ou qu’elle soit dans une position gĂ©ologique anormale. Des archives antĂ©rieures Ă  la seconde moitiĂ© du 19e siĂšcle, tĂ©moignant du fait que la pierre Ă©tait Ă©rigĂ©e, constituent aussi un bon argument. Mais ce n’est pas tout, si le mĂ©galithe appartient Ă  un alignement cela constitue un argument de poids, tout comme une usure diffĂ©rente de la base par rapport au reste du bloc qui peut indiquer que cette derniĂšre a Ă©tĂ© enfouie.West Kenneth Avenue

L’idĂ©al, c’est qu’une fouille mĂ©thodique puisse ĂȘtre effectuĂ©e car c’est elle qui peut fournir des arguments dĂ©terminants. GrĂące Ă  celle-ci, on peut dĂ©couvrir la fosse qui a Ă©tĂ© creusĂ©e pour placer le mĂ©galithe. C’est ce qui est arrivĂ© Ă  Haillot. La fouille peut aussi rĂ©vĂ©ler la prĂ©sence des pierres qui ont servi Ă  caler le mĂ©galithe ou des matĂ©riaux qui pourront servir Ă  faire une datation, comme il y a quelques annĂ©es pour le menhir de Heyd oĂč un os humain a Ă©tĂ© trouvĂ© dans la fosse d’érection.
A Haillot, un fragment de hache a Ă©tĂ© dĂ©gagĂ© Ă  2,5 m de la fosse d’érection nĂ©olithique ; cet outil, façonnĂ© dans une roche trĂšs rare, l’amphibolite, Ă©tait un bien de prestige. Ses caractĂ©ristiques permettent de le dater du IIIe millĂ©naire avant J.-C. Cette Ă©poque correspond Ă  la construction du vaste ensemble mĂ©galithique de WĂ©ris qui se compose, dans l’état actuel des connaissances, de 16 menhirs et de deux allĂ©es couvertes (constructions abritant des sĂ©pultures collectives) ; ces monuments ne sont pas implantĂ©s au hasard car ils s’insĂšrent dans des alignements

Pour ceux que cela intĂ©ressent, toutes ces idĂ©es ainsi que beaucoup d’autres ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es en dĂ©tail dans des articles passionnants parus dans des revues de prĂ©histoire .
PIRSON S., TOUSSAINT M. & FREBUTTE C., 2003. Les matiÚres premiÚres des mégalithes de Belgique : état de la question. Notae Praehistoricae 23 : 147-172.
TOUSSAINT M., PIRSON S., FREBUTTE C. & VALOTTEAU F., 2005. CritĂšres d’identification des menhirs dans la prĂ©histoire belgo-luxembourgeoise, Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, 102, p. 597-611.

Finalement, il faut retenir que la premiĂšre chose Ă  faire si on repĂšre une grande pierre c’est de prĂ©venir la Direction de l’ArchĂ©ologie du MinistĂšre de la RĂ©gion wallonne et de ne surtout pas la dĂ©placer ou creuser une tranchĂ©e autour car on risquerait de dĂ©truire les indices archĂ©ologiques. La seconde chose Ă  se rappeler, c’est qu’en Wallonie, il y a beaucoup plus de grandes pierres que d’archĂ©ologues professionnels, et que donc ils doivent faire des choix, et n’ont les moyens d’intervenir que lĂ  oĂč il y a une menace directe et des indices sĂ©rieux.

Un grand merci à Christian Frébutte, archéologue au MinistÚre de la Région wallonne pour toutes les informations fournies.

(1) Le mot menhir dĂ©signe les pierres monumentales, parfois disposĂ©es sous forme d’alignements, qui ont Ă©tĂ© dressĂ©es durant le NĂ©olithique, Ă  partir de 4500-4000 ans avant notre Ăšre. Le mot dolmen dĂ©signe quant Ă  lui un monument mĂ©galithique composĂ© de pierres dressĂ©es (les piliers) surmontĂ©s d’une pierre monumentale (la table).
(2) Cet article est illustré par des menhirs de Weris, et par les alignements de West Kenneth Avenue, en Grande-Bretagne.

6 juillet 2006

Carbone 14, contamination et rajeunissement du « Saint Suaire de Turin »

Filed under: Protohistoire et Histoire,Questions naives — HĂ©lĂšne Collet @ 20:20

suaire.jpg Je recommande chaudement cet article d’Henri Broch
http://www.unice.fr/zetetique/articles/HB_suaire_C14.html. Il montre la rigueur du protocole de datation mis en oeuvre et discute en dĂ©tail de l’argument de la contamination souvent invoquĂ© par ceux qui sont chagrinĂ©s par ces (superbes) rĂ©sultats C14.
En rĂ©sumĂ©, trois laboratoires diffĂ©rents ont obtenu le mĂȘme ordre de date pour le saint suaire de Turin. Ces trois mĂȘmes laboratoires ont datĂ© trois autres Ă©chantillons de tissu provenant d’autres contextes archĂ©ologiques (tissu en lin associĂ© Ă  une momie Ă©gyptienne, tombe de Nubie, cape de saint-Louis…). Ils ont eu le souci de dater deux Ă©chantillons comparatifs en lin ce qui permet aussi de tester la confiance que l’on peut avoir dans le matĂ©riau datĂ©. Ils ont, Ă  chaque fois, eu des rĂ©sultats concordants, ce qui dĂ©montre indirectement la fiabilitĂ© des dates du saint suaire de Turin. Il s’agit d’un tissu fabriquĂ© vers 1260-1390.

23 avril 2006

Le feu par percussion

Filed under: Paleo et MĂ©so,Questions naives — HĂ©lĂšne Collet @ 9:09

Une explication claire et imagée de la production de feu par percussion :
http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier526-4.php
L’illustration provient du dossier sur l’allumage du feu dans Futura-Sciences
LĂ©gende et copyright de l’illustration : Allumage d’un brin d’amadou au briquet Ă  marcassite,© Photo Berthoumieux – J.Collina-Girard

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